Cette section de mon site Internet sera sûrement celle qui me tient le plus à cœur, étant donné qu’il s’agit de mon « bébé », mon livre « Écran de fumée, sous l’emprise d’un sociopathe ». Ce n’est pas simplement un manuscrit à mes yeux, car il s’agit de mon histoire personnelle, que j’ai décidé de coucher sur papier.

Ce livre explique clairement toutes mes prises de position et mes engagements depuis ces trois dernières années, notamment concernant les techniques de manipulation et le trafic humain.

Comme je l’exprime dans ma biographie, j’ai choisi de publier ce dernier ouvrage seule, afin davoir une meilleure autonomie et une plus grande liberté de parole, quant aux évènements troublants que j’ai vécus. J’ai déjà connu le milieu de l’édition classique, suite à un premier roman et je remercie d’ailleurs Anyta, de m’avoir mise en contact avec Maître Jacques Verrecchia, qui m’a aidée à me détacher d’un contrat abusif qui m’a empêchée de m’exprimer librement durant ces sept dernières années.

Dans ces écrits, je raconte sous forme de roman, la rencontre, ce que j’ai vécu et les échanges que j’ai pu avoir avec mon ex-compagnon américain, qui a grandi dans une famille aisée et réputée sur la côte Ouest des États-Unis.

L’histoire débute comme un conte de fées, avant de basculer dans l’horreur.

Dans les deux premières parties, l’intrigue est mise en place et le lecteur peut se retrouver décontenancé par certains passages. Cela lui permet toutefois de s’immerger dans l’expérience réelle de vivre avec mon ex-compagnon, Jason. Chaque mot a son importance dans ces deux parties qui permettent d’illustrer la suite du livre. Dans la troisième partie, le rythme s’accélère et le lecteur est totalement embarqué dans l’histoire, dans la quête de la vérité et surtout, dans les intentions de Jason et jusqu’où il était prêt à aller. On se retrouve entraîné dans un tourbillon de suspense et d’émotions de plus en plus fortes et sombres.

Dans la dernière partie, je raconte comment j’ai pu me remettre de cette expérience douloureuse et hallucinante.

 

Ce livre devrait voir le jour le 4 juillet 2023. J’espère sincèrement qu’il permettra d’éveiller quelques consciences quant au monde actuel, qui est bien plus cruel que nous pourrions parfois l’imaginer. J’ai également voulu mettre en lumière toutes les révélations que Jason m’a faites concernant la CIA et le monde hollywoodien, pour lesquels sa famille et lui-même travaillaient. Afin de donner une idée de ce qu’il contient, je partage les deux préfaces rédigées par le journaliste Richard Boutry et l’artiste-auteure Fanny Allemand, ainsi que l’introduction et douze extraits. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidée dans ce projet et qui seraient trop longues à énumérer, mais je sais qu’elles se reconnaîtront, je les remercie infiniment.

Je précise également que Fanny Allemand est la personne qui a réalisé la couverture de mon livre. J’avais déjà écrit cet article à son sujet. J’ai mis dans cette section, plusieurs peintures qu’elle a réalisées, qui l’ont inspirée suite à la lecture de mon roman (écoute dans son cas, car elle a une maladie dégénérative oculaire). Je ne dévoile pas encore cependant la couverture finale du livre qui ne se trouve pas dans ces différents croquis.

Avant d’envoyer la suite, je tiens aussi à préciser, comme je l’ai fait dans ce manuscrit, que je ne regrette nullement ce qui m’est arrivé. Cela fait certainement partie des éléments les plus marquants de ma vie, mais c’est également ce qui m’a conduit à défendre la plus belle cause au monde : celle des enfants.

Lien du livre : Écran de fumée sous l’emprise d’un sociopathe

First drawing by Fanny Allemand

Préfaces et mot de l’auteur :

               

Claire nous raconte avec beaucoup de courage et de vérité son « amour » inconditionnel pour un homme, véritable prédateur.

À travers son autobiographie, elle démontre les mécanismes pervers qui ont conduit à sa totale destruction psychologique.

Comment a-t-elle pu se laisser abuser de la sorte si longtemps, elle qui paraît si vive, lucide et intelligente ?

Mais Claire n’a rien vu venir. Elle est tombée dans l’escarcelle d’une emprise totale, d’une manipulation mentale, d’une torture psychique.

Un livre qui se dévore en quelques heures.

On ne décroche pas d’un tel récit bien écrit, fluide et si tristement authentique, dans lequel beaucoup peuvent s’identifier !


Richard Boutry

 

« Si l’ombre n’existait pas, il nous serait impossible de contempler la lumière. »

Voici les mots qui résonnent à mon esprit, après avoir découvert l’histoire de Claire Gabriel. 

« Écran de fumée, sous l’emprise d’un sociopathe » est un livre qui nous plonge dans les méandres d’un esprit presque sous hypnose, celui de Claire, aveuglée par un amour toxique, qui aurait pu lui coûter la vie. 

 

J’admire cette femme et l’affectionne particulièrement. Elle est un être de lumière dans ce monde, car elle a fait le choix d’affronter ses plus grandes peurs, afin de devenir une référence dans le domaine de la prévention pour tous ceux et celles qui sont victimes d’emprise. 

Page après page, avec la finesse d’une plume qui vous prend aux tripes, l’angoisse monte crescendo et elle nous paralyse, telle une impasse dans laquelle l’issue n’est pas perceptible. Il lui a fallu une force considérable pour affronter la vérité… sa vérité, qui résonne dans les cœurs de beaucoup de victimes malheureusement aujourd’hui. Claire est pour moi un exemple de résilience et de combativité. 

 

C’est Anyta, une amie que nous avons communément, qui nous a présentées. Je ne connais pas Claire personnellement, mais nous avons passé de longues heures au téléphone. Dans nos échanges il y a une grande complicité et surtout, des similitudes dans nos histoires personnelles respectives, qui font que nous nous comprenons, quant à l’ébauche de nombreux sujets, qui sont bafoués par des silences étouffants encore de nos jours, dans notre société. Claire a une force que je ne pourrais pas un instant prétendre avoir. Son quotidien est de briser les silences et elle le fait dans le seul but de pouvoir protéger. Dans son ouvrage, Claire se met à nu et nous confie dans la plus grande intimité, ce qu’il lui est arrivé et honore à travers ses mots ce qu’elle a perdu, une partie de sa vie, un enfant…

L’amour est la seule résilience possible. 

 

Fanny Allemand

 

J’ai décidé d’écrire ce livre autobiographique, tel un exutoire. J’espère que ces écrits permettront d’aider toute personne qui s’est retrouvée un jour sous l’emprise d’un être toxique. Cette histoire personnelle prouve que lorsque l’on en a réellement envie, on peut se relever de tous types de situations, même les plus dramatiques, et en faire une force pour des causes qui nous semblent justes et essentielles.

 

Claire Gabriel

Drawing by Fanny Allemand

Introduction :

 

« Le manipulateur est un dealer, il vous livre ses doses, vous rend dépendant et s’enrichit en vous méprisant. »

J.Eldi

 

C’est bien dans cette citation que réside tout le concept de ce livre.

Je tiens à préciser que cet ouvrage n’est pas une compilation de réflexions concernant la personnalité antisociale, car on pourrait parler plutôt de sadisme et de perversité dans ce cas précis, mais on pense toujours à tort que ce type d’histoire n’arrive qu’aux autres…

Quand j’ai raconté mon récit autour de moi, certaines personnes m’ont étonnée par cette réaction, que je trouve totalement dénuée de sens :

« Mais c’est carrément un film ton histoire et toi, un personnage de science-fiction !  À moi, ça ne me serait jamais arrivé ! »

Et pourtant… les sociopathes, ces créatures sadiques et cruelles, dépourvues de toute empathie, remords, honte ou sens moral, représentent tout de même quatre pour cent de la population.

On les côtoie quotidiennement et on les retrouve dans tous types de secteurs et de professions.

Ils sont généralement attirés par des personnes positives, spontanées et généreuses. Inconsciemment, ils les envient et les jalousent, car elles possèdent toutes les qualités qui leur font défaut.

Tels des vampires, ils passent leur temps à élaborer des stratégies pour se nourrir des émotions des autres.

Ce sont des comédiens nés qui font appel à leur mémoire, en se calquant sur des émotions observées, afin de feindre un sentiment ou un émoi. Avec ce masque d’émotions simulées, ils savent parfaitement se fondre dans la masse et c’est pourquoi, n’importe qui finalement, peut être sujet à devenir une proie.

Mais ce qui rend ces êtres si diaboliques, c’est leur parfaite maîtrise des tactiques, impliquant le Gaslighting, dont ils abusent sur leurs victimes. Cette technique est la forme la plus redoutable d’abus psychologique, consistant à faire douter les victimes de leur mémoire et de leur santé mentale.

La pire erreur qu’on puisse commettre est de tenter de comprendre pendant des semaines, avant d’en arriver à la conclusion qu’il s’agit simplement d’une perte de temps et d’énergie. S’il y a bien une leçon qui doit être retenue, c’est qu’il ne faut JAMAIS tenter de savoir comment il est possible que ce type d’individu puisse exister.

Il faut surtout s’en éloigner au plus vite.

Et quand on se fait laver le cerveau au point de perdre toute connexion avec le monde réel, ne plus réussir à distinguer le vrai du faux et qu’on perd totalement la notion de qui on est vraiment, simplement deux possibilités s’offrent à nous :

– on débute par un déni, on sombre et on finit sous Prozac ;

– on débute par un déni, on sombre et on fait tout ce qu’on peut pour se relever, quitte à faire parfois de mauvais choix.

Cependant, comme me répète souvent une amie :

« Dans la vie, il n’y a pas de mauvais choix, seulement des essais afin de vivre de nouvelles expériences. »

C’est d’ailleurs la raison qui m’a poussée à choisir la seconde option…

Drawing by Fanny Allemand

12 extraits du livre :

 

« – Tu devras accepter de me suivre sans poser de questions, même quand nous devrons changer d’endroit pour X raisons et poster le minimum de choses sur les réseaux sociaux. Je ne veux pas que tu publies une seule photo de moi. Tu devras aussi accepter mes choix parfois à hauts risques.

– Qu’est-ce que tu entends par « hauts risques » ?

– Comme tu le sais, je n’aime pas le style de vie conventionnelle et je suis parfois amené à faire des choses étranges. Je n’en ai jamais assez et même après les mines, j’en voudrai encore et toujours plus. Je préfère te prévenir mais je tiens à ce que tu saches que cela ne te nuira jamais. Parfois, nous serons obligés d’annuler des plans importants. J’aime prendre des risques mais je ne commets pas de crime et je n’enfreins pas les lois. Je suis juste très créatif et il m’arrive simplement d’enfreindre les règles. »

 

 

« Quelques minutes plus tard, j’allais refermer la machine lorsque j’aperçus un beau pull en cachemire d’une grande marque française. Jason m’avait principalement passé des pantalons, des tee-shirts et quelques pulls. Je n’avais pas fait attention et je ne pouvais pas mettre cette matière dans la machine à laver, au risque de détruire son vêtement. Quand je l’attrapai dans l’intention de le laver finalement à la main, un détail attira mon attention. Il y avait un trou béant sous un des bras. 

– Jason, tu peux venir quelques secondes ? l’appelai-je depuis la salle de bain.

– Il y a un problème ?

– Qu’est-il arrivé à ton pull ? l’interrogeai-je en montrant le trou.

– Oh c’est rien ça, fit-il en l’attrapant. Il se dirigea dans la cuisine où je le suivis. Il ouvrit la poubelle et mit le pull dedans.

– Mais enfin, qu’est-ce que tu fais ?! demandai-je avec stupeur.

– Il est déchiré, c’est sa place non ? fit-il d’un air détaché.

– Mais c’est juste un trou Jason ! Je peux le recoudre ou demander à ma mère de le faire, vu qu’elle excelle plus que moi dans ce domaine.

– Tu ne feras rien du tout, décréta-t-il tout en m’embrassant sur le front. J’en rachèterai un, ce n’est pas un problème.

Le lendemain, je fis le même constat sur des chaussettes, des caleçons et un autre pull quand je voulus les étendre après les avoir lavés. Tous ces vêtements étaient de grandes marques. Cela ne l’empêcha pas de les mettre encore mouillés dans la poubelle, en prétextant également qu’il les remplacerait par d’autres qu’il achèterait prochainement. « Donc toi, au lieu de recoudre tes vêtements encore en bon état, tu préfères les jeter à la poubelle ? Et pendant qu’on y est, la prochaine fois tu vas carrément jeter tes affaires au lieu de les laver, c’est tellement plus pratique ! » plaisantai-je.

« Et pourquoi pas tiens, ce serait une bonne idée ! » rétorqua-t-il avec un grand sourire.

Cette remarque idiote me fit rire, mais je me demandai tout de même comment il avait pu se retrouver avec autant de vêtements déchirés. »

 

 

« Tu n’imagines pas ce qu’elle a vécu. Mon meilleur ami était dans sa classe. Je ne te parle pas simplement de chewing-gum qu’on a pu lui mettre dans les cheveux à l’adolescence par jalousie, mais de tout ce qu’elle a dû endurer avant. Cette fille était d’une gentillesse absolue. On l’a abusée, violée, maltraitée et c’est sa propre famille qui l’a envoyée dans cet enfer, afin qu’elle soit formatée à devenir une putain !  Une putain du système qui l’a exploitée, afin qu’elle puisse pervertir les jeunes générations, sous couvert de libération de la femme et de la sexualité, alors qu’elle était de base pudique et innocente. »

Il semblait tellement en colère quand je lui répondis que c’était une femme superficielle, qui ne prônait que l’idiotie, le narcissisme, l’aspect matérialiste et le vide intersidéral : « Tu ne sais pas ce qu’elle a vécu, arrête de la juger ! Tu n’as aucune idée de ce que ces crapules NOUS ont fait endurer, ça dépasse tout ce que tu peux imaginer ! »

NOUS… Non effectivement, je ne comprenais même pas pourquoi il s’incluait dans cette phrase mais ne cherchai pas à comprendre sur le moment. »

 

 

“Il éclata ensuite de rire, bien que cette émotion semblât pleine d’amertume, vu la tristesse que je perçus dans ses yeux : « Les masses sont tellement hypnotisées, qu’elles ne voient rien des signes et des symboles qui sont pourtant sous leurs yeux depuis bien longtemps.

Je suppose que tu connais cette célèbre série d’animation humoristique et satirique, diffusée en 1989 par le réseau qui a fait chanter mon grand-père, pour qu’il leur vende à bas prix sa société de production. Cette famille de bonshommes jaunes prédit soi-disant l’avenir. Le créateur, qui s’est inspiré de sa propre famille, n’est rien de plus lui aussi, qu’un franc-maçon au 33ème degré qui dévoile tout et ce n’est certainement pas un médium. Il sait exactement où il doit emmener la masse.  » 

Je ne l’écoutais plus que dune oreille, tellement certains de ses propos me semblaient démesurés. 

Seulement deux ans après, je ne pus encore une fois mempêcher de faire le lien avec le discours que lhumoriste anglais Ricky Gervais tenu aux Golden Globes, face à toute une assemblée de stars hollywoodiennes. Cest comme si les mots de Jason résonnaient encore dans mon esprit. »

 

 

« Laisse tomber, je n’abandonnerai pas tout ici pour vivre en Afrique, même cet été ! Si c’est pour vivre en plus dans une cage dorée, sous prétexte que le coût de la vie est bas, alors que la plupart des habitants de ce pays vivent dans des conditions exécrables, tu peux m’oublier sur ce coup-là ! » lui répétai-je pour la énième fois.  

Il éclata soudainement de rire, avant d’affirmer d’un air grave : « Tu critiques l’Afrique que tu n’estimes pas assez sécurisante pour toi en tant que petite occidentale privilégiée, mais laisse-moi te dire une chose : ton pays est probablement l’un des pires du monde, gangréné par le mal à un point où tu n’as pas idée. Il est dirigé par des bandits, les pires criminels qui soient : ceux qu’on appelle les criminels en col blanc et qui ont du sang qui coule à flot sur leurs mains, contrairement à beaucoup de pays, notamment africains. L’Afrique finalement à côté, ce sont des saints, crois-moi, je sais de quoi je parle malheureusement. Ces psychopathes maintiendront toujours des divisions, des guerres et des inégalités sociales pour préserver leur pouvoir, leur emprise et leurs conditions. Claire, n’oublie jamais, plus le mensonge est gros, plus il est facile de le faire passer. Leurs mensonges sont énormes, mais si le peuple y croit, cela signifie pour eux qu’il consent à leurs actes. »

 

« Quelques jours plus tard, je regardais la télévision, quand j’entendis gratter à la porte. J’ouvris la porte en lui reprochant :

– Bon sang, tu ne peux pas sonner ou frapper comme les gens normaux ?

– Mais toi et moi ne sommes pas des gens normaux, tu le sais bien, plaisanta-t-il. On est aussi fous l’un que l’autre, c’est pour ça que nous sommes autant compatibles et faits l’un pour l’autre ! Et puis, tu peux me dire ce que tu veux, mais qu’est-ce qui me dit que Navid n’était pas chez toi ?

– Navid ? Tu parles du gars avec qui je t’ai rencontré et pour qui tu travaillais ? répondis-je, stupéfaite par cette remarque à laquelle je ne m’attendais absolument pas. »

 

 

« Ma mère me déposa devant chez moi. J’avais tellement hâte de le revoir. Mais au moment où j’appuyai sur le bouton de l’ascenseur, je savais… je savais déjà qu’il ne serait plus là.

J’ouvris la porte à toute vitesse. Il faisait complètement noir dans l’entrée. J’allumai la lumière et avançai quelques mètres dans le séjour. Je n’en crus pas mes yeux. Totalement sous le choc, j’en laissai échapper ma valise et mon sac qui s’écrasèrent au sol dans un bruit sourd, qui résonna dans tout l’appartement.

 « Oh non putain, ce n’est pas possible ! Il n’a pas fait ça l’enfoiré ! » m’exclamai-je à voix haute.

 Je ne le savais pas encore, mais je m’apprêtais à vivre le plus long et horrible cauchemar de ma vie, qui allait débuter par une nuit interminable d’interrogatoire au commissariat de police. »

 

 

« Bon maintenant, vous allez me dire exactement tout ce que contenait cette fameuse pochette jaune que vous avez trouvée. » La policière semblait enfin s’être un peu calmée.

Je tournai la tête vers ma mère, qui fixait le sol. Je crois qu’à cet instant-là, elle aurait fortement apprécié qu’une trappe s’ouvre ses pieds, tellement je lui faisais honte. Cependant, elle releva brutalement la tête et m’ordonna : « Maintenant, tu arrêtes de le protéger, c’est terminé. Tu leur dis tout ce que tu sais ! »

Je soupirai et commençai un récit qui allait durer plusieurs heures : « Vous pouvez déjà effacer le nom que vous avez écrit. Ce n’est pas son vrai nom, il en utilise plusieurs. »

 

 

« Sauf que, ce n’est seulement que quelques temps après que je découvris vraiment la vérité au sujet de Jason, qui était bien pire que tout ce que j’avais pu imaginer.

Je ne le savais pas encore mais c’était clairement le Diable en personne, déguisé dans une version faussement humaine que j’avais rencontré et dont j’avais été la compagne durant un an. »

 

 

« On pouvait me reprocher d’être inconsciente et totalement immature, mais certainement pas d’être une mauvaise perdante.

J’avais mal partout et mon dos me faisait atrocement souffrir.

Je partis dans la chambre pour me reposer quelques heures dans le lit.

Une fois bien calée sous la couette, je repensai à ces dernières semaines faites de sorties endiablées presque tous les soirs.

Je commençais à fatiguer et à me lasser.

J’avais conscience que le retour sur Terre serait compliqué et que je m’auto-détruisais aussi avec ce mode de vie qui n’était vraiment pas sain.

J’avais la sensation d’avancer dans un tunnel sombre sans fin et sans aucune lumière à l’horizon. »

 

 

« Ce soir-là, mon amie cria, en pleurant et me poussa contre un mur : « Mais enfin, réveille-toi, je ne te reconnais plus ! On dirait que tu es morte de l’intérieur ! Je vois que tu vas tellement mal et j’ai l’impression que je ne peux rien faire ! »

 

 

« Je me penchai pour attraper les ciseaux par terre et ainsi commencer à préparer les cartons de la cuisine, lorsque j’aperçus une enveloppe au loin contre le mur derrière le bar. Il y avait simplement mon nom et prénom écrits dessus. Je l’ouvris et découvris avec stupeur deux photos. Je les regardai seulement quelques secondes, avant de les laisser tomber sur le sol de la cuisine et de sortir en courant.

Je me ruai dans la loge du gardien avec l’enveloppe dans la main, mais le gardien habituel était en congé maladie depuis un moment et je me retrouvai face à un jeune homme, qui ne parlait presque pas français.

« S’il vous plaît, j’ai vraiment besoin de savoir si vous avez vu une personne déposer cette enveloppe dans ma boîte aux lettres ? Et si c’est le cas, pouvez-vous la décrire ? » implorai-je, affolée.

Après un échange compliqué, je compris qu’il ne devait pas se trouver dans le secteur quand cette enveloppe avait été glissée dans ma boîte.

Au moment où je quittais la pièce, il demanda : « Vous êtes sûre que tout va bien Madame ? Vous ne semblez pas aller bien. Qu’y-a-t-il dans cette enveloppe ? »

Je souris tristement en m’éloignant et en lui donnant la seule réponse qui me vint à l’esprit : « Laissez tomber, oubliez ce que je vous ai demandé. Vous ne me croiriez jamais de toute façon ! »